Comme toute thérapie, les TCC débutent par des entretiens afin de comprendre le motif de consultation, l’histoire de vie du patient et l’histoire du trouble.
Des hypothèses diagnostiques peuvent être soulevées afin d’orienter la thérapie et le patient de la façon la plus adaptée.
Les TCC sont dites scientifiques, car elles sont standardisées et quantifiables. Ainsi, le thérapeute va inviter le patient à mesurer objectivement ses difficultés.
Par exemple, dans le cadre d’un toc lavage de mains, il peut être demandé au patient de noter le nombre de fois où il se lave les mains et pendant combien de temps.
Des échelles et des questionnaires peuvent être proposés afin d’aider cette objectivation des comportements problèmes.
Afin de comprendre au mieux les mécanismes, habitudes et comportements mis en place, le thérapeute et le patient réalisent des analyses de chaque situation. Elles permettent de faire le tri entre les différents problèmes, poser les priorités et définir les objectifs thérapeutiques.
Le but de ces analyses est de construire un plan de bataille pour savoir comment mettre en place la thérapie, ce que l’on va faire et dans quel ordre. Lorsque le thérapeute et le patient se mettent d’accord sur le plan thérapeutique, ils passent un « contrat de travail » qui détermine le nombre de séances et planifie les exercices à réaliser.
La thérapie comportementale et cognitive utilise différents techniques et outils permettant une personnalisation sur mesure de la prise en charge du patient. Le rôle du thérapeute est d’aider le patient à trouver des stratégies cognitives plus adaptées à la situation problème.
On retrouve généralement des pensées et des croyances automatiques négatives qui peuvent nourrir le problème ou le consolider. Différentes techniques peuvent être alors proposées afin d’aider le patient à créer des stratégies alternatives : affirmation de soi, pleine conscience, tâches à domicile, jeux de rôles, décentration, restructuration cognitive…
Par exemple, dans le cadre d’une phobie, le thérapeute peut amener son patient à s’exposer, progressivement, à l’objet de sa peur, tout en contrôlant son anxiété et son angoisse grâce à la relaxation ou la respiration.
Enfin, une évaluation qualitative et quantitative des résultats est réalisée afin d’objectiver les progrès du patient. L’arrêt de la thérapie se fait quand le comportement ou la situation cible n’est plus jugé problématique par le patient.